Aller au contenu

 

Klara Bolen

En direct du tribunal pénal international pour le Rwanda

20 novembre 2008

Le septembre à décembre, Klara Bolen est en stage à la Chambre d'appel du tribunal pénal international pour le Rwanda de La Haye, aux Pays-Bas. Stage non rémunéré, cette expérience est toutefois précieuse pour la doctorante, qui effectue sa recherche en cotutelle sous la direction de Catherine Choquette, professeure à la Faculté de droit de l'UdeS, et de François Vialla, de l'Université Montpellier I.

Son sujet de recherche est au cœur de l'idéal de la justice : le droit à l'information pour les familles de victimes de disparitions forcées et de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. «Je me suis intéressée aux tribunaux pénaux internationaux dans le cadre de mes recherches, et je voulais voir comment ces organes fonctionnent», explique Klara Bolen.

Son stage lui permet de faire de la recherche en droit pénal international, en droit international public, en droit international humanitaire et en droit criminel comparé. Klara Bolen œuvre notamment à la révision et à la rédaction de notes et d'avis juridiques pour les conseillers juridiques de la Chambre d'appel. «J'ai la chance de rencontrer des juristes de partout dans le monde, dit-elle. J'ai aussi accès à la bibliothèque du tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et à celle du Palais de la paix. Enfin, j'assiste à de nombreuses conférences d'instituts de recherche de même qu'à des audiences de la Cour internationale de justice.»

Cette expérience rapprochera certainement la chercheuse de son désir de faire sa part pour que la mémoire des victimes de crimes contre l'humanité soit entretenue. Elle espère en effet travailler au sein de l'ONU ou d'une ONG ou encore dans le milieu académique. «Je crois que c'est en travaillant à faire connaître les violations des droits de la personne qu'on peut éventuellement participer à leur prévention», soutient Klara.

Son stage se déroule de septembre à décembre. Pendant ces quelques semaines au pays des Néerlandais, l'étudiante se promène en vélo et accepte de bon gré le temps maussade habituel. «Pour une Québécoise endurcie, ce n'est vraiment pas si pire!», concède-t-elle.